5 erreurs que l’on fait -presque- tous quand on cherche un job

Tu connais ce sentiment quand tu DOIS faire quelque chose, que tu SAIS mal le faire, mais que tu CONTINUES à le faire car tu ne sais pas faire AUTREMENT ?

Cela fait désormais 3 ans que j’accompagne les personnes en recherche d’emploi. Et quasiment toutes (pour ne pas dire toutes) font les mêmes erreurs. Et lorsque je les pointe du doigt (les erreurs, pas les gens), mes clients se sont jamais surpris.

Alors si on arrêtait de se s’acharner ?

J’ai listé pour toi 5 des erreurs que je rencontre le plus fréquemment chez les gens que j’accompagne et comment ne plus les faire.

Enthousiaste ? Alors en route Beyrouth. (Version libanaise d’en avant Guingamp).

Erreur n°1 : Ne pas envoyer assez de CV.

En envoyant 1 candidature tous les 6 mois, il est évident que cela sera difficile de trouver un nouvel emploi. Pour augmenter tes chances, il faut beaucoup postuler. C’est simple, mais qui le fait vraiment ?

Ce qui nous en empêche c’est souvent la procrastination (on va pas se mentir hein), le manque de temps, d’envie mais aussi le peu d’annonces et/ou d’entreprises qui nous excitent vraiment.

Avant d’annuler ton abonnement Netflix, il y a une solution simple : postule à toutes les annonces qui t’intéressent de près ou de loin, mais n’investis pas le même temps pour chacune dans ta recherche.

Le problème vient de la mauvaise utilisation de ton temps : on entend souvent à raison qu’il faut personnaliser le CV, la lettre etc… Oui il faut personnaliser, mais pas pour les annonces qui nous intéressent peu.

Voici la méthode que j’utilise pour postuler, inspirée de la loi de Pareto : 80% de ton temps doit être consacré à 20% de tes candidatures : celles qui répondent le plus à tes objectifs. 20% de ton temps doit être consacré à 80% de tes candidatures : celles qui répondent peu à tes envies.

Le double avantage :

• Tu postuleras à des postes qui t’intéressent peu, MAIS, qui peuvent cacher de belles surprises (au pire, tu décrocheras un entretien qui te servira d’entrainement) ou pourquoi pas, t’ouvrir de nouveaux champs des possibles.
• Tu pourras consacrer ton temps (et ton énergie) aux annonces qui méritent une candidature réfléchie et adaptée.

En utilisant cette méthode, l’objectif de faire du «  chiffre  » et de postuler de manière qualitative sera rempli !

Erreur n°2 : Se focaliser sur ses faiblesses quand on recherche.

Des faiblesses, on en a tous. Mais ce n’est pas sur tes faiblesses que tu vas te faire recruter : c’est en misant sur tes forces.

Personne ne peut prétendre répondre à 100% à une annonce.

Surtout aujourd’hui où les entreprises mettent en ligne des annonces d’emploi trop exigeantes, avec toutes les compétences du monde requises. Et toi, dans ta course effrénée pour plaire à tout prix, tu vas tressaillir dès que tu verras une compétence que tu n’as pas.

Tu sais quoi ? On s’en fiche !

On s’en fiche de ce que tu ne sais pas faire et des qualités que tu n’as pas. Évidemment, j’exagère, il te faudra préparer des réponses sur tes points faibles. Mais au moment de postuler, ce n’est pas important.

L’important est de miser sur tes atouts, de te faire recruter pour qui tu es et d’adopter une approche type « Qu’est-ce que je peux et qu’est-ce que je veux apporter à l’entreprise ? ».

En procédant de cette manière l’entreprise te recrutera pour tes qualités et non parce que tu auras plus ou moins su maquiller tes défauts….

Exemple : Tu peux mettre en avant dans ton CV 3 compétences-clés que tu penses avoir et que tu sais être importantes pour le poste. En parallèle, inutile de te forcer à intégrer des compétences que tu n’as pas, surtout si c’est juste pour y accoler le terme «  notion  ».

Là où les candidats ont tendance à vouloir mettre toutes les informations au même niveau afin d’être certain de répondre à tous les points (même non maitrisés), mettre en avant tes qualités permettra à ton profil de sortir du lot : l’entreprise saura clairement POURQUOI et POUR QUOI elle te recrute.

Erreur n°3 : Vouloir trop en raconter.  

Cette question tout le monde la connaît : «  Est-ce que vous pouvez vous présenter ?  ». Et là c’est le drame. Tu prends la parole pendant de longues minutes et tu racontes tout. Ton premier diplôme, tes expériences dans le détail en veillant à être parfaitement exhaustif.

Ne fais surtout pas ça !

Mets toi à la place du recruteur 2mn. Tu es son 4ème entretien de la journée, il est fatigué et il ne prête qu’une demi-oreille à ce que tu lui racontes. Dans ce genre de contexte, le temps d’écoute disponible de ton interlocuteur est forcément limité.

Pour l’aider et lui apparaitre comme un candidat pertinent, tu dois répondre à une seule question : que vas-tu – concrètement – apporter à l’entreprise ? Toute ta présentation doit avoir pour unique but de prouver que tu es le candidat idéal à la fois pour le poste et pour l’entreprise. Tout le reste doit être banni.

L’idée est d’exploiter ton parcours afin de justifier ta motivation à intégrer l’entreprise et de consacrer plus de temps à détailler tes compétences utiles :

1. Utilise des formules qui permettent de faire des raccourcis.

Exemple :  

• J’ai 10 ans d’expérience dans le luxe à travers 2 entreprises. 
• J’ai dédié mes 5 dernières années à la transformation digitale des entreprises dans lesquelles j’ai évolué. 

Ce genre d’expressions permettront au recruteur de comprendre facilement ton histoire, même d’une demi-oreille.

2. Raconte ton histoire afin de montrer que ton recrutement est la suite logique et implacable de ton parcours.

• Balaie tes anciens postes en faisant comprendre tes missions en quelques phrases. Inutile de détailler tout ce que tu y as fait.
• Peaufine tes transitions : la raison de ton départ d’une entreprise doit être la raison pour laquelle tu as accepté un nouveau poste (je suis parti parce que… et c’est pour cela que j’ai accepté cette nouvelle mission).

3. Concentre la dernière partie de ta présentation sur les compétences qui te permettront de remplir la mission :

• Sélectionne 2-3 compétences-clés en fonction du poste, inutile de jouer la surenchère.
• Illustre concrètement la manière dont ces compétences se sont exprimées (cf. voir erreur 4)

En fonctionnant de cette manière tu réorientes ton discours sur ta plus-value réelle et tu permets au recruteur de faciliter son écoute.

Erreur n°4 : Ne pas assez parler de soi et de ce que l’on a vraiment fait. 

En France on a du mal à parler de soi : on a vite le sentiment de se sur-vendre, de paraître égocentrique. Mais si tu ne parles pas de toi, qui le fera à ta place ?

Pour bien parler de nous, il faut :

• Oser José ! Sans en abuser, alterne habilement entre Je et On/Nous afin de mettre en avant tes actions sans pour autant oublier le collectif.

• Illustrer tout le temps, à chaque occasion. Il est plus puissant d’appuyer une compétence à l’aide d’un exemple adapté et détaillé plutôt qu’enchainer les arguments vagues et sans saveurs : cela prouvera la véracité de tes propos.

Pour t’aider, voici une structure pour construire un exemple prouvant ton savoir-faire :

1. Annonce une compétence-clé.
2. Introduis un exemple qui permettra une mise en situation.
3. Précise le contexte, l’objectif global de l’exemple en utilisant Nous/On.
4. Détaille ton rôle concret en utilisant Je.
5. Conclus avec les résultats obtenus en utilisant Nous/On

Exemple : Pour ce poste, je pense pouvoir mettre à disposition mes capacités à travailler sous pression. Par exemple, dans le cadre d’un appel d’offre pour XXXX, le client a décidé au dernier moment de nous challenger sur le budget. Notre réponse pour cet appel d’offre était ambitieux car nous avions décidé de tout miser sur l’innovation. Pour être efficace, j’ai donc reposé à plat le budget en seulement 3 jours et audité toutes les parties prenantes afin de faire des économies etc… Cela a été une grande victoire puisque nous avons répondu dans les temps et en répondant au cahier des charges exigeant.

 

Erreur n°5 : Oublier que l’on doit aussi juger le poste et l’entreprise. 

Je t’en parle régulièrement, mais la clé pour un entretien réussi, est de s’y rendre en n’ayant pas pour premier objectif d’être recruté.

Ton objectif doit être de valider ton intérêt pour le poste et l’entreprise. Avec cet objectif en tête, tu gagneras soudainement en exigence en cherchant à valider tes critères. Le truc magique, c’est que tu deviendras beaucoup plus attirant pour le recruteur.

C’est trop beau pour être vrai ? Non non, c’est juste humain ! Tu trouveras un article dédié aux bienfaits de l’exigence en recherche d’emploi si tu veux en savoir plus.

Pour valider tes critères de recherche il n’y a pas 36 solutions, il y en a 2.

• Solution 1 : Être aux aguets du moindre indice. 

Pour capter les bons signaux, il faut savoir quoi chercher. Avant tout, pose sur papier tes critères et objectifs pour ce poste.

Tu espères que ton potentiel manager soit dans la co-construction ? Tu souhaites pouvoir te former régulièrement ? La politique RSE de l’entreprise est importante pour toi ?

Note tout cela et une fois en RDV, garde cette liste avec toi : c’est ta check-list pour mener à bien ton entretien. Les réponses à tes critères se cachent peut être dans le discours des recruteurs, mais aussi à travers leurs attitudes. A toi d’être vigilant!

• Solution 2 : Poser le maximum de questions. 

Il n’y a pas de questions-tabous tant que tu les poses de la bonne manière !

Le recruteur te pose beaucoup de questions, il n’y a pas de raison que tu ne puisses pas faire de même. Si tu as peur que le RDV soit trop rapide pour obtenir toutes tes réponses, n’hésite pas à en parler dès le début de l’entretien en demandant à garder du temps en fin d’entretien pour que tu puisses poser tes questions.

Pour aller plus loin sur le sujet, tu peux jeter un oeil aux 21 questions à poser en entretien.

 

 

Prendre conscience de tes erreurs, c’est un premier pas vers l’amélioration. Le prochain ? T’entrainer et tu verras qu’avec le temps, ces erreurs ne seront plus qu’un lointain souvenir.

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