L’autre jour, en plein coaching d’entrepreneur, mon interlocutrice me dit : ça fait deux ans que je prépare ma stratégie de contenus. Il est vraiment temps que je me lance.
2 ans ? Wouah, tu m’étonnes qu’il était temps !
Cet échange m’a donné envie de préparer un article sur les bonnes raisons de ne jamais trop attendre avant de concrétiser ses projets.
Et quand je parle de projets, ça peut être : Proposer ses produits, services à la vente / Lancer son premier site internet / Communiquer sur les réseaux sociaux / Etc…
En effet, ce moment est souvent vu comme un couperet : Soit on réussi, soit on se plante…
Ouh là calme toi. Tout ne va pas s’écrouler si tu n’atteins pas tout de suite tes objectifs.
Au contraire, dédramatisons un peu la situation et voyons pourquoi, un lancement n’est jamais qu’une étape parmi d’autres dans ta longue aventure d’entrepreneur.
1. Est-on jamais vraiment prêt ?
Tu as 2 heures pour y répondre. Merci.
C’est vrai ça, c’est quoi être prêt finalement ? Est-ce qu’il faut que ton projet ne présente plus aucun défaut ? Que ton site internet offre 18 fonctionnalités le tout sans un seul bug ? Et tant qu’à faire attendons encore un peu, je viens de penser à une 19ème fonction.
Il est évident que la perfection n’existe pas. Mais on s’y accroche souvent, telle une bouée de sauvetage afin de se rassurer face à la peur de l’échec et autre syndrome de l’imposteur.
Ce que je te propose ? Foncer dès que tu as un truc à offrir !
- Tu as envie de vendre des bijoux en ligne ? Lance toi sur Etsy ou autre, tu verras bien ce que cela donne.
- Tu veux lancer ton site ? Mets en ligne une simple HP qui explique ton concept et récolte des adresses. Le reste viendra bien assez rapidement.
Que pourrait-il se passer en fonctionnant de la sorte ?
- Tu feras des erreurs… Et alors ? Tant mieux, tu ne les referas plus par la suite.
- Si personne n’achète, tant pis, c’est que le produit ne plaisait pas, tu pourras passer à autre chose l’esprit serein.
- C’est un succès ? Cool, fonce à la prochaine étape 😉
2. Economiser ton temps
Bon celle là, elle était facile. Si on se lance vite, forcément, c’est plus rapide que lorsqu’on le fait lentement.
Merci Yu.
N’oublie jamais que le résultat après 2 ans de préparation ne sera pas forcément meilleur que si tu te lançais rapidement : qui sait si tu ne viens pas de passer 2 ans de ta vie à travailler sur une mauvaise piste ?
Ou que ton travail est déjà dépassé par les tendances du marché ? C’est surtout vrai dans le monde digital où tout va très vite.
Certes, tu auras peaufiné et repeaufiné ton bébé durant tout ce temps. Mais seul face à ton écran, es-tu sûr d’avoir toutes les réponses ?
3. Se confronter rapidement à tes clients
Attendre d’être prêt avant de se lancer, ok. Mais être prêt aux yeux de qui ? A priori, uniquement les nôtres.
Or quand on se lance dans l’entrepreneuriat, l’important n’est pas notre regard sur ce que l’on fait.
La seule vérité vient du regard de tes clients : c’est eux qui seront juges car c’est eux qui paieront.
N’aie pas peur de leur soumettre le fruit de tes efforts et de te servir de leurs critiques pour t’améliorer. C’est ainsi que tu pourras construire une entreprise à succès.
4. Economiser de l’argent
Après le temps, parlons argent.
Encore une fois la logique est implacable : attendre 2 ans est coûteux.
Est-ce que tu as les moyens financiers d’attendre encore et encore ?
Même si tu as la surface financière nécessaire, en avançant rapidement, tu pourras mieux équilibrer tes dépenses entre le développement, les améliorations issues des remarques clients et tous les autres coûts indispensables pour assurer ta réussite.
5. Auto-financer son développement
Qui dit lancement précoce, dit rentrée d’argent plus rapide. Projetons-nous un peu.
– Je me lance au bout de 2 ans.
Entre les moyens mis dans mon développement et l’absence de rentrée d’argent durant cette période, l’enveloppe est importante.
On se retrouve obligé d’aller puiser dans nos réserves ou à chercher des investisseurs.
– Et si à la place, je commercialise une version précoce ?
Mon coût de développement est moindre. Mon offre est moins aboutie, je la vends potentiellement moins chère (quoique…), mais les rentrées d’argent rapides me permettent de financer son amélioration.
Résultat au bout de 2 ans : un produit plus abouti et auto-financé.
Implacable.
6. Un projet bien meilleur grâce à l’amélioration continue
Comme dit plus haut, en allant à la rencontre de tes clients, on reçoit de vrais feed-back de personnes qui ont payé et qui n’ont – a priori – aucun lien avec toi.
Les feed-back clients, c’est un peu comme le cheddar dans un cheese burger. On peut faire sans, mais il manque clairement quelque chose.
A toi de comprendre ces retours et d’en faire une force pour t’améliorer.
Au lieu de 2 ans de préparation, je te propose plutôt 2 ans de test and learn pour un produit final optimisé.
7. Faire des rencontres
Quand on se lance, c’est aussi se sentir vraiment entrepreneur. Proposer ton offre et tes services, va te forcer à sortir du bois et à faire des rencontres car tu en parleras plus ouvertement.
Et qui dit rencontres, dit nouvelles opportunités et qui dit nouvelles opportunités dit nouvelles perspectives.
Pour prendre mon exemple :
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Tout cela est arrivé en un an car j’ai osé me lancer sans forcément avoir une idée totalement aboutie.
Chouette non ?
8. Se rassurer sur notre capacité à faire
Ça t’arrive ces moments où tu te dis que tu es nul et que de toute façon tout le monde s’en fiche de toi ?
C’est ton syndrome de l’imposteur qui te parle. Appelons-le Hector.
C’est toujours au moment où tu es seul, face à ton écran et que tu viens de réecrire pour la 10ème fois l’accroche de ton site internet que tu entends Hector te dire : « Tu ne vaux pas un clou ! » . Tu sais que tu ne devrais pas et pourtant tu l’écoutes.
Et c’est mal car Hector c’est aussi un peu ton oncle bourré à Noël qui raconte n’importe quoi.
Lorsque l’on fait les choses, qu’on en parle et que l’on se rend compte que des gens aiment cela, voire même – truc de dingue – te payent pour ça… Tonton Hector, on l’entend plus ! Car il a beau te parler, les regards pétillants de bonheur de tes clients l’emportent.
Et c’est bien mieux.
Alors, on se lance ?
Pour conclure, au moment d’appuyer sur le bouton de mise en vente de ton produit, que tu t’apprêtes à communiquer pour la première fois sur Instagram, garde bien en tête 2 choses :
- 1. Les erreurs peuvent toujours se rattraper et doivent même constituer une vraie force.
- 2. Il vaut toujours mieux se lancer trop tôt que trop tard.
Et pour aller plus loin, tu peux aussi lire ici mon article qui parle du bon état d’esprit pour devenir entrepreneur.
Sur ce, je retourne en terrasse.
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Très intéressant. J’aurai pu être la cliente qui attend 2 ans : recherche de perfection, le temps pour s’améliorer, pour être sûre d’être faîte pour ça. … mais dans une autre dynamique aujourd’hui? j’espère que je vais rester sur ma lancée et ne pas retourner dans mes travers.
Ahah, on a tous été plus ou moins cette personne à un moment dans nos projets 😉 Et tu as bien raison de rester sur tes gardes, on a vite fait d’oublier les bonnes résolutions et de prendre trop de temps pour aller chercher cette satanée perfection, moi le premier !